La « Triple Couronne » pour Davidi Kitaï.
En remportant l’EPT Berlin, le Bruxellois devient le cinquième joueur au monde à remporter un tournoi sur les trois circuits majeurs: un event WSOP (2009), le WPT de Los Angeles (2011) et enfin cet EPT de Berlin.
Davidi Kitaï n’a pas dérogé à son statut de favori et il a fait vibrer tous les amateurs de poker du plat pays qui étaient nombreux à le suivre en streaming sur internet.
Très expérimenté, le Belge a dès le départ de la table finale, montré qui est le patron ! Avec , il n’hésite pas à 3-bet le deuxième barrel de l’Allemand Kilickeser sur une turn . Par ce coup, il conforte son chip leader mais inspire la crainte à ses adversaires.
Après l’élimination de l’Américain Buddiga des oeuvres de Kilickeser, Davidi Kitaï se charge lui-même de sortir le septième, Marc Wright. Ce dernier ouvre à 125k avec et paie la relance à 285k de Kitaï. Sur le flop , Wright paie le c-bet de 235k. Le pot devient impressionnant à ce stade du jeu. Sur la turn , le Belge souhaite décrocher l’Anglais avec une mise de 550k mais ce dernier tente le tout pour le tout avec sa double ventrale et il envoie son tapis de 3 millions. Commence alors une scène qui se reproduira plusieurs fois dans l’après-midi, Davidi scrupte, dissèque et transperce de son regard son adversaire à la recherche du moindre signe de faiblesse. L’attente est longue, insupportable pour les nombreux internautes et avec , Kitaï paie et aucun des huit outers de son adversaire ne tombe.
A près les sorties de l’Espagnol Cesar Garcia et de l’Allemand Bahadir Kilickeser, c’est le Canadien Andrew Chen qui prend le chip leader.
Puccini, Chen et Kitaï se livrent une lutte acharnée sous les yeux de Morath qui ne joue pratiquement que les grosses paires qui lui sont livrées régulièrement. Hélas, l’Allemand ne rentabilise pas ses monstres. Il parviendra cependant à affaiblir Puccini qui sortira à la quatrième place face à Kitaï vs .
Morath ne tient pas longtemps face aux deux favoris et le tête-à-tête peut commencer sur une quasi égalité.
Un véritable festival avec 22 millions de jetons en jeu qui verra le Belge descendre à moins de cinq millions. Il se relancera grâce à un call de génie alors que Chen le provoque à tapis sur un tableau avec … mais surtout la force de son stack. Les minutes s’égraineront. Le Belge hésite, il sait que si il se trompe, la triple couronne ne sera pas sienne. Un dernier regard à son adversaire. le temps est suspendu et il call avec .
Chen n’en revient pas mais, beau joueur, le prend avec le sourire. Le doute s’installe en lui. L’adversaire est de taille.
Kitaï continuera sur sa lancée et montera à 16 millions. La messe semble dite et Chen résigné. Alors que le Canadien ne possède plus que quelques millions, Kitaï envoie son tapis avec . Avec , Chen n’hésite pas et les deux joueurs se lèvent, conscients qu’il s’agit peut-être du dernier coup. Le tableau se dévoile lentement et la première carte est un magnifique roi de cœur. Le turn n’apporte rien et il reste les trois as pour sauver Chen. Aucun ne viendra et Davidi Kitaï, toujours aussi réservé et respectueux de son adversaire, lèvera rapidement les bras et, presque géné, s’empressera de féliciter son valeureux opposant.
La Belgique décroche ainsi son premier titre EPT.
L’année 2012 est vraiment magique pour nos couleurs.
Crédit photo PokerStars – Neil Stoddart
Place | Nom | Pays | Gain |
---|---|---|---|
1 | Davidi Kitaï | Belgique | 712.000 € (deal) |
2 | Andrew Chen | Canada | 613.000 € (deal) |
3 | André Morah | Allemagne | 290.000 € |
4 | Mario Puccini | Allemagne | 220.000 € |
5 | Bahadir Kilickeser | Allemagne | 172.000 € |
6 | Cesar Garcia | Espagne | 133.000 € |
7 | Marc Wright | Grande-Bretagne | 97.000 € |
8 | Pratyush Buddiga | Etats-Unis | 72.000 € |
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