Quatrième de couverture
Toutes les techniques de l’arsenal du joueur de no limit hold’en de cash game et de tournoi: les stratégies exploitantes, intermédiaires et inexploitables, l’agressivité préflop, les betting patterns post flop, le contrôle du pot, la feuille de route de tournoi, la théorie des blocs en pratique, l’information et l’intoxication. Du full ring au heads-up, Poker is War est un traité complet qui reflète le jeu contemporain. Il répond aux attentes les plus exigeantes et aux joueurs les plus ambitieux.
Vous accompagnerez Soren, le héros, dans plus de vingt lieux prestigieux ou insolites, de Barcelone à Las Vegas, de Venise à Istambul, de Londres à Taormina (NDLR: en passant par Bruxelles). Poker is War, c’est aussi une mystérieuse intrigue autour d’un gourou et d’une jeune et tumultueuse joueuse professionnelle en pleine vendetta.
Yann Le Dréau s’est entouré de plusieurs joueurs professionnels pour parfaire son œuvre pendant qu’Alexis Beuve (Le poker, au de-là du hasard), l’écrivain Franck Garrot et l’illustrateur Ivan « Kenby » Seisen lui ont donné forme.
L’avis de PP
Du lourd! Du très lourd! Du très, très lourd!
Yann Le Dréau et Franck Garot ont fait appel à Alexis Beuve (Le poker au de-là du hasard) pour transformer des concepts élaborés, pointus et parfois aussi abscons qu’amphigouriques en une prose « romanesque » plus facilement accessible.
Attention, cet ouvrage n’est pas à mettre entre toutes les mains et un bagage est conseillé avant d’affronter les moves et les betting patterns des min-raise, check/raise, floating, donk bet et autres 3-barrel à la river.
Que vous soyez amateur de cash game ou de MTT, le livre vous interpellera sur certaines théories qui vous permettront de vous adapter au poker moderne.
Les auteurs ont « vulgarisé » toutes ces stratégies en construisant une histoire ou vous suivrez à travers le monde un jeune joueur coaché par un vieux sage et une piquante Italienne. Cette quête permet aux auteurs de nous cultiver par la description d’endroits mythiques avec des éléments historiques, géographiques, gastronomiques et même musicaux.
Si la couverture, du pinceau de Julien Delval, est correcte et colle au thème du livre, il est regrettable que les illustrations intérieures ne soient pas de la qualité générale de l’ouvrage. Ces dessins insignifiants et mal réalisés dépareillent dans cet environnement. Dommage alors que les bons illustrateurs sur le thème du poker ne manquent pas, notamment en ligne.
Autre bémol, le prix qui en retiendra plus d’un. 59 euros est une belle somme mais la qualité de l’édition en justifie le prix. Peut-être qu’un calcul en caves avec un retour sur investissement espéré convaincra les indécis.
Cet ouvrage de plus de six cents pages risque de devenir la référence du poker contemporain.
A noter que les Editions Praxeo vous donne la possibilité de télécharger 40 pages de l’ouvrage. De quoi se faire une opinion.
Le trouver.
Poker is War
Yann Le Dréau, Alexis Beuve & Franck Garot
Éditions Praxeo.
608 pages – 59€.
ISBN 2-9520472-9-4
Extrait – les premières lignes de la page 52.
– Prenons le 2. Si aucun cœur ne tombe à la turn, tu investis 100 de plus et ton tapis tombe à 9850. Il y a 400 dans le pot, tu dois donc te faire payer un value bet à la river de 10609 – 9850 – 400 = 359, soit 90% du pot à la river au minimum.
– Il me fallait 30% du pot dans le scenario monostreet, et encore, avec un tirage non visible !
– Tu prends la mesure du problème ? Passons au scenario 1. Un cœur tombe à la turn. Ton tapis est à 9950 et tu dois viser un tapis de 10513. Il y a 200 au pot. Tu dois inciter Vilain à raquer 10513 – 9950 – 200 = 363 supplémentaires.
– 1,8 fois le pot à la turn ! Je devrai attaquer au plus vite. J’espère me faire payer sur une mise, calibrée à la moitié du pot à la turn par exemple. Il investira 100 puis me paiera un value bet de 263 dans un pot de 400 à la river. Avec une couleur affichée sur le board, ce n’est que de la pure spéculation. Je dois m’assurer d’avoir un client bien loose pour envisager un avenir aussi optimiste.
– Je te pose la question, Soren: elle te plaît la ligne passive ? ( …/ …)